Depuis mi-octobre, le restaurant Kushikatsu Bon, connu pour ses brochettes panées et sa maîtrise de la friture japonaise, lance un tout nouveau format de repas de type teishoku pour le midi, à l’initiative de son sympathique nouveau chef, Shodai Koike, qui a récemment pris la relève de son maître, Seiichi Ito. 

Les petits plats préparés devant nous arrivent fumants les uns après les autres dans de jolies céramiques avant de recouvrir le comptoir : soupe miso aux nameko (petits champignons japonais), bol de riz, légumes verts, kinoko et aburaage (tofu frit), pickles pour accompagner le riz, et enfin les plats principaux à base de friture. 

Les clients se régalent du karaage bien juteux, croustillant, et du aji furai, chinchard dont la friture légère dissimule un poisson très bien cuit, moelleux et fondant en bouche. Deux sauces et assaisonnements accompagnent les plats pour nous les faire apprécier sous deux aspects différents. Le menu change tous les jours, mais le chef propose toujours le choix entre une viande et un poisson. Les accompagnements, de saison, varient eux aussi selon la période de l’année. 

Pour terminer sur une touche sucrée, le chef nous partage un petit dessert chaud à base de satsuma imo, patate douce japonaise à la peau violette et à la chair jaune, dont le goût se révèle sucré et réconfortant. Tout en simplicité, ce gâteau tout droit venu de Nagoya, ville d’origine du chef, nous rappelle des saveurs auxquelles nos palais français ne sont pas ou plus habitués. Alors que l’on s’apprête à quitter le restaurant, ravis de notre repas, on se laisse surprendre par un hôjicha, servi comme une invitation à prolonger encore un peu cet instant de plaisir et de chaleur pour les papilles et pour le corps.

On s’étonne du prix de cette formule (25€), qui est tout à fait modeste si l’on s’en tient à l’élégance du restaurant, à la qualité gastronomique du repas, à la fraîcheur des produits et au soin avec lequel ils sont cuisinés. 

© Texte et photos de Alexia Merrien pour PARI PARI