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de la gastronomie
et des produits japonais

Derrière le zinc, il y a Emi Takeuchi, avec sa casquette et son foulard Gavroche. Elle a évolué dans le monde du 7^e art en tant que comédienne, d’où ces superbes affiches de cinéma collector, collées sur les murs et au plafond, et jusque dans les « petits coins » où l’on ne manquera pas de faire un tour. Originaire d’Okayama, elle est arrivée en 2011 à Paris. Fin 2019, elle a investi Shinjuku Pigalle, ce bistrot parisien du 9^e arrondissement de la capitale, où l’on sert sur les mêmes tables en bois qu’autrefois une délicieuse cuisine familiale japonaise, concoctée par le chef Muneyo Ema. Le troisième gaillard, c’est Nicolas Evrard, baptisé expert « nomelier » (nomu = boire en japonais), et qui permet d’étancher sa soif en connaissance de cause. 

De table en table, à l’intérieur, comme en terrasse, se promènent de multiples ardoises illustrées à la craie. La formule du midi (entrée + plat, avec ou sans dessert) change chaque jour. Ce peut être un bol de nouilles udon, épinard, porc et œuf ; un curry de bœuf ou végétarien, précédé d’une soupe miso ou de gyoza. À la carte, du maquereau grillé, du tonkatsu (échine de porc panée), du karaage de poulet, du thon ou du saumon à l’escabèche, et de nombreuses petites assiettes à partager. Notamment le soir, lorsque le bistrot parisien revêt l’allure d’un izakaya, avec ses néons colorés et ses posters vintage, évoquant la vie nocturne et les bars interlopes de Shinjuku dans les années 60 à Tokyo. Alors, entre copains, on picorera des edamame, des « potatoes sauce Golden Gai ». On plongera ses baguettes dans une assiette d’uzaku (anguille grillée et concombre slicé, sauce aigre douce). On se régalera d’age mochi (beignets de riz gluant, sauce sucrée salée, et algue nori). Mention spéciale pour l’aubergine « du Pigalle », marinée dans le shoyu et le gingembre : l’une des plus savoureuses de Paris ! Tout en sirotant une bière japonaise, un verre vin ou mieux encore du saké !

En dessert, des mochi bien moelleux ; de l’ananas en tempura et sa glace au yuzu ; du cheesecake au sésame noir ; des taiyaki (gaufres fourrées à la pâte de haricot rouge) ou un Colonel nippon !

Surtout, ne ratez pas les soirées organisées au Shinjuku Pigalle : concerts de jazz ou de koto, variété japonaise… On y danse aussi l’Awa-odori ou le Nihon Buyô au son du taiko. Parfois le bistro se transforme en comedy club pour stand-uppers japonais.

Un endroit authentique, sympathique, généreux et sincère, où l’on cultive une nostalgie joyeuse et même de quoi se faire un cinoche !