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Pour une somme modique (la plupart des onigiris sont à moins de 2,50 €), ils se nourrissent sainement de quelques triangles de riz (de l’Akitakomachi plébiscité pour son parfum et son goût) enveloppés dans une feuille de nori et garnis de saumon, thon mayo, poulet piquant, algue Kombu ou curry… Certains sont faits de riz complet. Une soupe miso (2,50 €), quelques edamame (1,80 €), et du karaage halal (3,80 €), et les voilà repartis, pleins d’énergie, exécuter quelques figures libres pour impressionner les badauds. La joyeuse équipe de serveurs, dont certains pratiquent eux-mêmes le skate, sert avec beaucoup d’allant cette jeune clientèle qui fait souvent la queue devant la boutique quand la faim la tenaille !

Le noir domine, de la devanture jusqu’à l’intérieur, mais au fond de la boutique deux grands singes rieurs sur fond jaune, peints sur le mur, égayent les lieux.

C’est l’équipe d’Omusubi Gonbei Palais-Royal qui confectionne les onigiri pour son antenne à République où la dégustation sur place ou en terrasse est possible, ce qui n’est pas le cas rue des Petits-Champs.

Ou comment populariser un encas typiquement japonais, peu connu il y a encore quelques années, en faire un élément de la streetfood locale, en gommant les aspects trop « kawaii » (mignon) de ce snack nippon. Telle était l’ambition de la chaîne Omusubi Gonbei (une bonne cinquantaine de boutiques à Tokyo et deux à New York) lors de l’ouverture de sa première enseigne à Paris fin 2017. D’ailleurs, l’offre, en matière d’onigiri à Paris, s’étend et se diversifie, jusque dans l’est parisien. Qui n’aime pas les onigiri ?