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de la gastronomie
et des produits japonais

A deux pas de la station de métro Oberkampf (Paris 11e), se trouve une devanture noire, sobre, qui abrite un restaurant élégant et chaleureux, où l’art de la friture règne en maître. Récemment repris par le sympathique Shodai Koide suite au départ de son chef Seiichi Ito, Kushikatsu Bon sert une grande variété de brochettes panées, les kushikatsu ou kushiage, spécialité d’Ôsaka. 

Légumes de saison, poissons, fruits de mer et viandes sont enrobés d’une friture légère, fine et travaillée avec soin par des mains expertes. Assis au comptoir, les clients ont le loisir de profiter du spectacle de la préparation des plats.

Le terme kushikatsu évoque immanquablement la street-food, mais le chef Shodai nous prouve qu’avec des produits de grande qualité et une bonne technique, ce plat peut être servi dans un cadre plus distingué et relever de la haute gastronomie. Au menu du soir, on retrouve de belles créations autour de produits frais de qualité : boeuf d’origine française, porc, foie gras au whisky, crevettes, Saint-Jacques, daurade, racine de lotus, patate douce, shiitake, daikon… 

© Sophie Gallé

On se régale aussi de croquettes à la crème de tomate, sans oublier l’assiette du chef servie en fin de repas, ainsi que les deux desserts dans lesquels la friture est à nouveau mise à l’honneur. Les serveurs prennent le temps de nous indiquer la nature de chaque produit et comment les déguster, de sorte à profiter pleinement de l’expérience. Pour accompagner ces délicieux mets, la carte offre un large choix de vin, saké et whisky japonais. 

© Sophie Gallé

Si le restaurant est idéal pour dîner et découvrir la spécialité de la maison, le chef Shodai propose depuis peu une nouvelle formule du midi de type teishoku (25€), composée d’un plat principal à base de friture – au choix karaage ou aji furai (chinchard frit) – accompagné de sauces, d’assaisonnements et de tout un tas de petits plats disposés dans de jolies céramiques : soupe miso aux nameko (petits champignons japonais), bol de riz, légumes verts, kinoko et aburaage (tofu frit), pickles pour accompagner le riz… La carte change tous les jours et les accompagnements varient eux aussi au fil des saisons, tout comme le petit dessert servi en fin de repas et inclus dans la formule pour finir sur une note sucrée. De passage en automne, on a la chance de déguster un gâteau chaud à base de satsuma imo (patate douce japonaise), tout droit venu de Nagoya, la région d’origine du chef.

© Texte et photos de Alexia Merrien pour PARI PARI