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de la gastronomie
et des produits japonais

À quelques mètres de la plage du Gorgier, au bord du lac de Neuchâtel (Suisse), un formidable trio, échappé de son lointain Archipel, propose une cuisine japonaise authentique et savoureuse : sushi, sashimi, yakitori, aubergines fondantes au miso, tataki de thon, bœuf teriyaki, « Buta no kakuni » (confit de porc braisé), tempura de légumes et de gambas, anguilles grillées, saumon mariné… tout l’éventail des plats classiques exécutés de la plus belle manière, sans parler de la présentation dans les règles de l’art. Il est des Suisses qui, nostalgiques d’un récent voyage au Japon,  vont se requinquer au Kobe ! Ils y sont accueillis avec une extrême gentillesse et de larges sourires, et retrouvent aussitôt le décor, les saveurs et les gestes qui déjà leur manquent tant.

Misako Ishida a repris ce restaurant en 2013, suite au décès accidentel du Japonais qui l’avait fondé. Elle rebaptise les lieux « Kobe », en souvenir de sa ville natale. Séparée du Neuchâtelois qu’elle avait épousé au Japon et suivi en Suisse, elle fait venir sa maman, veuve, ravie de vivre auprès de sa fille unique et de la seconder en cuisine. Il y a cinq mois, l’excellent chef sushi Yoshimoto Nagayama les a également rejointes. Il se plaît tellement dans son nouveau travail et en Suisse qu’il compte bientôt faire venir sa famille.

À 89 ans, Mme Satchiko Kamei est d’un dynamisme à faire pâlir tous les retraités du canton ! Il y a longtemps, elle et son mari, fins lettrés, ont tenu à Kobe un restaurant et le travail ne lui fait pas peur. Misako Ishida a hérité de sa mère le goût des livres, l’énergie et l’ardeur au travail, malgré les épreuves qui ne l’ont pas épargnée : en 1980, la demeure familiale est ravagée par un incendie, et le 17 janvier 1995, sa maison s’écroule sous l’effet du séisme de Kobe. Elle n’en réchappe que grâce à un voisin.

Alors, au bord du lac de Neuchâtel, moyennant un retour annuel au pays, c’est finalement la belle vie. En 2015, le Gault & Millau repère et récompense le Kobe. En semaine, quatre menus du jour, dont le « Rokko Gozen sushi » (edamame, soupe miso, salade, assortiment de sushi, tempura et glace maison) que nous avons choisi. Plusieurs menus « Nada », « Tajima »… aux noms évocateurs de la préfecture du Hyogo. On retiendra le « Yosenabe », le « Sukiyaki » ou le « Bœuf de Kobe » à réserver 72 h à l’avance ! Le menu enfant est composé d’un très joli assortiment. 

En dessert, un délicieux sorbet à l’umeshu (liqueur de prune), de la glace au yuzu, du yokan, un fondant matcha sauce sésame noir… Et une extraordinaire carte de sakés !

Des bento, des plats à emporter (précommander au moins 60 mn avant par téléphone), pour pique-niquer au bord du lac. Une adresse comme on les aime, non loin de Pontarlier et du Parc naturel du Doubs Horloger !