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C’est un endroit unique ! Itadakizen ou comment se retrouver dans un estaminet japonais au cœur du vieux Paris. Situé dans une rue de l’ancienne commune de Belleville, à deux pas des Buttes-Chaumont (19^e), ce minuscule restaurant, ouvert depuis février 2020, fut naguère le repaire d’un chef japonais, connu pour ses sushi et son petit caractère. Aujourd’hui, c’est Ierin Kurishita, originaire de Fukui, qui a repris le flambeau. Mais ses sushi à elle sont végétaliens !

Quatre places au comptoir, deux face à la fenêtre, où l’on se glisse avec peine tant le lieu est étroit. À l’entrée, un flux régulier de clients emportent leur déjeuner. Derrière le comptoir, dans cet espace cuisine hyper optimisé, la cheffe Kurishita prépare avec méthode les 7 sushi végans aux légumes de saison : poivron, pois gourmand, shiitake, avocat, aubergine, un gunkan au tofu pimenté, un autre au soba, des edamame, le tout présenté sur un plateau en demi-lune. Très joli, coloré, délicieux ! Tout comme le bol de ramen végétal commandé par notre voisin : bouillon à base d’algues, champignons séchés, miso et shoyu, nouilles, shiitake, oignons verts, maïs, tofu et daikon mariné. Autre possibilité, le bento : riz, nem aux légumes, omelette au tofu, edamame et 2 accompagnements du jour. Le « bento spécial » inclut en plus 6 maki. En dessert, le gâteau du moment, une onctueuse panna cotta au matcha ou sésame noir. Ouvert un seul soir, le samedi, c’est sans doute le plus petit izakaya de Paris ! 

On apprend qu’il existe trois autres « Itadakizen » : deux en Angleterre (Londres et Shrewsbury) et un à Kyoto, créés par les parents de Ierin Kurishita. Chacun, unique en son genre, réinvente l’expérience du restaurant traditionnel japonais. Celui de Paris, dans son jus, semble avoir toujours existé :  comme ces restaurants de poche que fréquentent au Japon les habitants d’un quartier. Ceux de la rue Pradier sont vraiment des privilégiés !