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de la gastronomie
et des produits japonais

Situé en bordure du Marais, au cœur du 3^e arrondissement de la capitale, le marché des Enfants rouges, fondé en 1615, est le plus vieux marché couvert de Paris. On vient s’y approvisionner en fromages, fruits et légumes, viande, poisson et fleurs, et surtout y prendre un verre et s’y restaurer : cuisine française, afro-antillaise, burgers…, et pour ce qui nous intéresse, les fameux bento de Chez Taeko. Taeko comme la cheffe Taeko Inai qui a installé son stand « traversant » au sein du marché, il y a plus de 10 ans. Elle est par ailleurs à la tête de Pontochoux Curry, non loin de là.

On commande à la volée et l’on mange dans la petite salle vitrée attenante, ou au comptoir, avec vue directe sur la cuisine et celles (principalement des femmes) qui s’y affairent dans un fatras de gamelles, passoires, rice-cookers et bouilloires. On y déjeune de porc pané, poulet teriyaki ou karaage, de croquettes de pommes de terre, riz, nouilles udon et curry, de soupe miso, de sardines grillées, de tempura, de tofu frit et de mini maki. Les bols et bento sont composés à partir de ces ingrédients. En dessert, des taiyaki, de la panna cotta au matcha, de la glace et des mochi.

Vous n’aurez que l’embarras du choix, inscrit par le menu sur de multiples ardoises accrochées un peu partout. Une cuisine japonaise authentique, servie sans façon, avec des baguettes et couverts plantés dans une boîte en fer rouge S&B, un broc d’eau en plastique vert fluo et des verres en pyrex, comme à la cantoche. C’est bien ce qui fait le charme de Chez Taeko et du Marché des Enfants rouges. Très loin de ces « food-courts » aseptisés qui fleurissent un peu partout. Un endroit, certes « boboïsé », mais resté « dans son jus », comme l’aimait le cinéaste Bertrand Tavernier. Dans les années 1990, avec les riverains, il sauva le fameux marché promis à la démolition et au sort de parking. Loin d’un quelconque exotisme, Chez Taeko fait désormais partie de ce patrimoine auquel tiennent tant les Parisiens.