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Ouvert depuis juillet 2021 et situé dans le quartier de l’Opéra (Paris 2^e), cet izakaya tenu par une mère et son fils est un lieu exceptionnel à bien des égards. Une fois franchie la porte, on pourrait tout à fait être au Japon, dans un petit restaurant de quartier connu des seuls habitués. Zakuro

C’est un peu « Une histoire de famille » à la Kore-eda, l’amour et la reconnaissance d’un fils pour sa mère. Après une brève mais jolie carrière de chanteuse au Japon (en témoigne un vinyle exposé dans le restaurant), Atsuko Sakamoto suit son mari à Paris et s’occupe, bientôt seule, de ses deux enfants, pour qui, elle cuisine amoureusement chaque jour. Go Sato, le fils, et sa sœur, n’oublieront jamais le dévouement de leur mère ni ces plats délicieux de la cuisine japonaise dont elle a le secret.

Devenu adulte, Go Sato embrasse tout naturellement la carrière de cuisinier et travaille dans plusieurs restaurants à l’international. A Paris, occasionnellement, il est aussi chauffeur de bus ! Mais son désir est grand de faire connaître la cuisine traditionnelle que lui a transmis sa mère, et de créer ce restaurant dont elle a toujours rêvé. Il lui fait ce cadeau, en ouvrant avec elle Zakuro, « grenade » en japonais.

C’est un grand plaisir et un vrai privilège de déjeuner ou de dîner à Zakuro, de s’installer au comptoir ou aux deux tables pour quatre personnes (14 places en tout). Ils cuisinent là, sous nos yeux, le midi, des plats simples (karaage, crevettes panées, curry japonais …) répondant aux besoins de restauration plus rapide des employés du quartier. Et le soir, dans une ambiance conviviale, une ribambelle d’entrées et de petits plats à partager : aubergines braisées ; algues hijiki mijotées ; Spicy wakame ; Chichibu misu potoatoes (pommes de terres en tempura) ; Doria de saumon ; porc mariné croustillant et sa crème de shoyu ; Akami de thon aux deux sésames ; Agedashi tofu (tofu bio frit dans son bouillons dashi)… En dessert, des daifuku, un excellent moelleux matcha ou une panacotta au coulis d’aizuki.

Tout est savoureux et d’une grande fraîcheur. Parmi ses fournisseurs, Go Sato favorise les artisans qui ont l’excellence du produit chevillé au corps. N’oublions pas qu’il s’agit d’une izakaya et qu’on y boit du très bon saké et aussi du shochu, servi allongé comme au Japon. De la bière aussi et du whisky japonais.

Pas de réservation le midi, mais réservation obligatoire le soir. Il est même fortement conseillé de s’y prendre longtemps à l’avance.