Le média
de la gastronomie
et des produits japonais

À la recherche de véritables brochettes yakitori, savoureuses et authentiques, à Paris ? Direction Honō, un nouveau restaurant ouvert fin février 2025, entièrement dédié aux brochettes japonaises typiques des izakaya. Ce bistrot nippon moderne souffle un vent de fraîcheur, ou plutôt une flamme, comme le suggère son nom « 炎 », honō, (signifiant « flamme ») — sur la bistronomie japonaise dans la capitale.

Honō, c’est avant tout une belle collaboration entre Benjamin Moréel, Christopher Prechez et le chef Akira Sugiura, passé par de prestigieuses adresses telles que SOLA, PAPI ou encore Lumen. Après avoir découvert la cuisine du chef, Benjamin décide de lancer avec ses deux autres coéquipiers, ce nouveau projet autour d’une spécialité encore trop peu représentée à Paris : les yakitori. Le défi ? Proposer une carte à la fois authentique et créative, alliant tradition japonaise et inspirations multiples, notamment italiennes, clin d’œil à ses années passées à Florence.

Situé dans le 9ᵉ arrondissement, le restaurant offre une immersion japonaise dès l’entrée : bouteilles de saké, figurines daruma, maneki-neko (chat porte-bonheur), kokeshi (petites poupées en bois), noren suspendus (rideau de commerce), grands poissons dessinés sur des bannières… La seconde salle, plus tamisée, évoque un intérieur japonais traditionnel, avec portes coulissantes, mobilier en bois et photos de famille en noir et blanc. Le service est chaleureux, attentionné et précis : chaque brochette est présentée et expliquée dans le détail au moment du service.

Les incontournables yakitori sont grillés au binchōtan, le charbon blanc japonais, garant d’une cuisson maîtrisée et parfumée. Trois formules sont proposées, toutes accompagnées d’un bol de riz : 4 yakitori (18 €), 6 yakitori (22 €) et 6 yakitori avec un kozara (une petite entrée) au choix (28 €). Les brochettes varient peu selon la formule; on retrouve : tsukune de poulet (boulette laquée à la sauce soja sucrée), bavette de bœuf, eryngii (champignon) au beurre persillé, shiitaké farci aux gambas, poireau brûlé au katsuobushi (bonite séchée), poulet désossé croustillant. Les deux dernières ne figurent pas dans la première formule.

À la carte, d’autres yakitori servis par paire (entre 5,50 € et 11 €) rivalisent de gourmandise, comme le wagyu français au fromage truffé ou encore le thon grillé sauce gremolata.

Honō se distingue aussi par ses kozara, petites assiettes à partager (ou non), aux saveurs franches et originales. Le tataki de filet de bœuf, stracciatella fumée et chimichurri, est un vrai coup de cœur, un mélange de saveurs surprenantes et réussies. Le lieu propose également deux autres options : le tataki de thon, oignons rouges, vinaigrette au yuzu, ou bien la salade iceberg grillée, houmous de tofu, parmesan et sauce sichuanaise. 

Une petite carte de boissons et de sakés accompagne parfaitement le repas, comme le veut la tradition dans un izakaya. Un verre d’umeshu (alcool de prune) ou de liqueur de yuzu se marie à merveille avec les brochettes.

Côté douceurs, on termine sur une note légère avec un mochi glacé, un cheesecake japonais de chez Takumi ou encore un financier au matcha accompagné de crème anglaise : simple et savoureux.

Encore discret, Honō attire déjà les habitants du quartier et les Japonais de passage, ravis de retrouver des saveurs fidèles à leurs souvenirs. La responsable Juliette nous confie que beaucoup lui disent qu’ils s’y sentent « comme à la maison ».

Un lieu authentique, inventif et généreux, qui mérite sans aucun doute d’être découvert par un plus large public et reconnu à sa juste valeur.