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et des produits japonais

Depuis le 2 juin 2020, Koedo et sa dynamique dirigeante, Esther Miquel, l’une des premières à confectionner des bento à Paris, occupe l’un des angles de Table Square. Le midi, patrons et employés de La Défense convergent vers cet espace branché, inauguré la même année, situé en plein centre de la dalle piétonne, et offrant des univers gastronomiques multiculturels dans un cadre exceptionnel : architecture d’intérieur soignée et magnifiques terrasses surplombées par les tours miroitantes du quartier d’affaires du Grand Paris.

La journée commence tôt pour Esther Miquel puisque dès potron-minet, elle et sa joyeuse équipe entièrement féminine (une dizaine de cuisinières japonaises dont une pâtissière) proposent un café ou un excellent thé Ippodo, accompagné, à partir du mardi, d’un délicieux chiffon cake nature, marbré chocolat ou matcha. Koedo La Défense organise aussi, sur demande, des petits-déjeuners d’entreprise composé d’un « ogura tosuto », une tranche de pain de mie japonais moelleux (fait maison) recouverte de beurre et de crème d’azuki.

À l’heure du déjeuner la file s’allonge sur le parvis pour le fameux bento, à déguster sur place ou à emporter au bureau. Et le soir, après la journée de travail, Koedo La Défense se transforme en Izakaya, avec des petits plats à partager entre collègues autour d’une bière ou d’une bouteille de saké. Tout est élaboré sur place. La composition des bento (mixte, poisson, viande ou végétarien) varie quotidiennement. On pourra choisir aussi un donburi ou le curry du jour. En dessert, un délicieux tiramisu au matcha ou un flan hojicha et chantilly à la crème de marron.

Dès qu’il fait beau, les clients profitent de la vaste terrasse de KOEDO offrant une vue imprenable sur le Bassin d’Agam et l’Arche de La Défense. Aux premiers frimas, ils pourront se réfugier à l’intérieur du restaurant conçu pour qu’ils s’y sentent comme au Japon !

Esther Miquel est la fondatrice et patronne de Koedo, dont la spécialité est l’ekiben (bento acheté dans les gares au Japon) et le bento. Elle est aujourd’hui à la tête de trois adresses à la périphérie de Paris, côté ouest : dans la gare RER d’Issy-Val-de-Seine, à l’île Saint-Germain et sur la dalle de La Défense. Pour ses trois établissements, KOEDO a reçu le label « Japanese Food Supporter », une reconnaissance émanant du Jetro et certifiant la qualité, le savoir-faire et le « goût du Japon ».

Ce goût du Japon, elle l’a acquis durant son année de première dans un lycée d’Osaka. Hébergée dans une famille, elle a tissé des liens à vie avec son okasan (maman nipponne). De retour en France, elle entame des études de japonais à Langues O’ (Inalco), et enchaîne sur une thèse. Et parce qu’il faut bien commencer à gagner sa vie, Esther devient l’assistante d’un patron… japonais. Il fabrique des pièces pour machine-outil en Alsace, et est très surpris de tomber sur une jeune Française parlant couramment sa langue. S’ensuit un poste de chef du secrétariat particulier du président de la communauté urbaine de Strasbourg, et celui de responsable du Centre européen d’études japonaises d’Alsace. Inéluctablement, Esther Miquel se lance dans sa première entreprise, et crée une société d’interprétariat et de traduction technique. Parallèlement, les projets abondent, et se concrétisent : la Japan Week à Strasbourg en 2008 et son pendant : le marché de Noël strasbourgeois à Tokyo en 2009 et 2010. Toujours comme coordinatrice, Esther Miquel lance « Strasbourg mon amour » dans le quartier d’Ikebukuro autour du 14 février 2015. En 2012, le Japon avait été l’invité d’honneur de la Foire européenne de Strasbourg. Esther en avait été l’instigatrice et l’organisatrice à part entière. Et c’est à ce moment-là que l’idée de l’ekiben – dont elle est la pionnière en France – a commencé à germer et que Koedo est né. Sa fondatrice rappelle que « Koedo » (le petit Edo ) est le surnom de la ville de Kawagoe (préfecture de Saitama) qui, pendant la construction d’Edo ravitaillait la future capitale par la rivière (« kawa »). Tokyo existerait donc grâce à Koedo !

Pendant et après l’épidémie de Covid, pour compenser la perte de clientèle due à la pandémie, puis

au télétravail, la patronne de Koedo, a développé son activité « traiteur » (livraison des plateaux repas dans les entreprises, et gâteaux sur commande !). Les Jeux olympiques et la confection de bento, notamment pour la presse japonaise, a boosté son activité.

Car pour Esther Miquel, « reine de l’ekiben », « Il n’y a pas d’autre choix que de se réinventer. »  Elle n’est d’ailleurs jamais à court d’idées, et continue, de suivre la boucle de la Seine, en attendant la mise en œuvre de ses autres projets !