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Samuel Trifot et Ai Watanabe ont toujours le sourire. Ce sourire qu’ils ont transmis à leurs onigiri ! Leur nouvelle boutique Gili-Gili, inaugurée le 31 janvier 2024, est située entre la gare Saint-Lazare et Havre-Caumartin (Paris 9^e). Ils confectionnent de manière tout à fait artisanale, avec de très bons produits, des onigiri à emporter ou à déguster à l’une des 12 places assises. Côté déco, le béton ciré côtoie le bois. Les luminaires suspendus sont enroulés dans des toiles de chantier semblables à du papier washi.  L’architecture d’intérieur est l’œuvre du designer Guillaume Jandin. Au sous-sol, il a dessiné les rayonnages de stockage, et deux grandes tables modulables pour les ateliers de confection d’onigiri, tous les samedis.

Samuel Trifot et Ai Watanabe ont la passion du triangle de riz garni, entouré d’une algue nori, cet encas emblématique de l’Archipel, sain et équilibré : un snack « inclusif », disent-ils, pour tout le monde et tous les budgets. Il y a aussi ce côté « kawaii » (mignon) qu’ils ont repris sur leur logo Gili-Gili. Le onigiri fait du bien, « un peu comme des chatouilles », s’amuse le jeune couple. C’est vrai que leurs onigiri sont moelleux et gourmands, confectionnés avec du riz Mitsuhikari de Toyama, très bien cuit.

Ils explorent les recettes traditionnelles japonaises en les adaptant à leur clientèle, allant parfois vers d’autres saveurs plus exotiques, comme ce délicieux onigiri au porc piquant. Les classiques Thon-mayo et Umeboshi côtoient le succulent Shiso Tsuke (perilla rouge et pickles maison), le Mentaiko (œufs de cabillaud, piment d’Espelette), et d’autres. Compter entre 3 et 4 € l’onigiri. Quatre menus sont proposés le midi à Gili-Gili : l’Harapeko (2 ou 3 onigiri du jour, soupe miso ou dessert) est à 10 € ; le Bento (2 onigiri du jour + accompagnements) à 11,50 € ; le plat du jour (donburi, poulet teriyaki…) à 12,50 € ; le Manpuku (3 onigiri au choix + soupe ou dessert) à 13,50 € .

Originaire de la préfecture d’Aichi, Ai a appris la cuisine traditionnelle en observant sa grand-mère cheffe, et a travaillé dans plusieurs restaurants en France et à l’étranger. Samuel a fait les Beaux-Arts de Paris, mais il est tombé tout petit dans le chaudron de la cuture nippone et est allé souvent au Japon. Là-bas, il a retrouvé les fameux onigiri que dévoraient ses héros de manga, s’y est intéressé de plus près, et s’est formé auprès de chefs japonais. De retour en France, en 2017, et après une année passée à faire découvrir leurs onigiri lors de festivals, de salons, d’ateliers et autres événements divers et variés, Ai et Samuel ont ouvert une première et minuscule échoppe rue Notre-Dame-de-lorette, dans ce même 9^e arrondissement, qu’ils ont fermée fin 2023 pour en ouvrir une plus grande. En effet, pas question d’en avoir deux. Il faut être là pour les clients et les voir repartir. Avec le sourire !